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Jacques Grosperrin
Question crible thématique N° 326 au Ministère de l'éducation


La réforme du collège

Question soumise le 29 mai 2015

Le texte de cette question sera publié dès sa transmission par le Journal Officiel. Dans cette attente, vous pouvez vous reporter aux vidéos de la rubrique « Questions au Gouvernement » accessible depuis la notice électroniquedu Sénateur auteur de la question.

Réponse émise le 29 mai 2015

Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Monsieur le sénateur Jacques Grosperrin, vous me demandez à quel moment les parlementaires se sont prononcés. Ils l'ont fait lors du vote sur le projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, en 2013 ; c'était il y a vingt-deux mois.

M. Roger Karoutchi. Nous ne nous sommes pas prononcés sur la réforme du collège !

Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Que prévoit la réforme du collège s'agissant des langues vivantes étrangères ? Elle prévoit que l'apprentissage de la deuxième langue vivante se fera plus précocement qu'aujourd'hui : dès la classe de cinquième, et non en plus en classe de quatrième.

M. Didier Guillaume. Très bonne mesure !

Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Toutes les enquêtes démontrent qu'une exposition plus précoce à une langue vivante étrangère en renforce la maîtrise. Il est évidemment dans l'intérêt de tous ces jeunes qui seront sans doute amenés à rejoindre le marché du travail en 2023 de pratiquer de façon aisée deux langues vivantes étrangères, quel que soit le métier qu'ils exerceront.

La logique des classes bilangues, qui consiste à faire pratiquer deux langues vivantes étrangères dès la classe de sixième à une minorité de collégiens- 15 % -, est non seulement préservée, mais également étendue à tous les collégiens. Vous êtes d'accord avec moi, le bilinguisme sera désormais offert à tous les collégiens en classe de cinquième.

J'insiste de nouveau sur un point : ce qui demeurera dans la réforme du collège, c'est la possibilité, pour tous les élèves - et pas seulement pour ceux de certains collèges, sur la base du volontariat -qui ont appris à l'école primaire, comme première langue vivante, une autre langue que l'anglais, d'accéder à l'anglais comme deuxième langue vivante dès la classe de sixième.

M. le président. Il faut conclure, madame la ministre !

Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Pourquoi faisons-nous cela ? Parce que nous savons que, ce qui peut arrêter les parents dans le choix d'une autre langue que l'anglais comme première langue, c'est la crainte que leur enfant n'aborde l'anglais, langue indispensable de notre monde, que trop tard, en classe de quatrième.

M. le président. Il faut vraiment conclure, madame la ministre !

Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.Nous leur garantissons aujourd'hui que leur enfant pourra apprendre l'anglais comme deuxième langue vivante dès la classe de sixième. C'est une formidable façon de diversifier le choix des langues.

Mme Françoise Cartron. C'est du plurilinguisme !

Mme Najat Vallaud-Belkacem,ministre.En effet, c'est du plurilinguisme.
(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste.)

M. le président. Vous n'écoutez pas en classe, madame la ministre !

La parole est à M. Jacques Grosperrin, pour une réplique rapide. Je suis le garant de l'équité dans cet hémicycle.

M. Jacques Grosperrin. Madame la ministre, vous savez très bien que, comme les associations de parents d'élèves nous l'ont dit avant-hier, il n'était pas question de la réforme du collège dans la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Vous avez confisqué la parole au Parlement.
(Applaudissementssur les travées de l'UMP.- protestations sur les travées du groupe socialiste.)

M. Claude Bérit-Débat.C'est excessif !

M. Jacques Grosperrin. C'est un rétropédalage, parce que vous vous êtes rendu compte qu'il fallait passer en force. Si vous vouliez organiser une concertation, il fallait débattre avec le Parlement. Travailler sous forme de décrets, ce n'est pas honorable pour une ministre de la République.(M. Didier Guillaume s'exclame.) On a très bien vu le rétropédalage. Il fallait passer en force. Vous sentiez que les acteurs de la vie éducative allaient agir. Il aurait été plus judicieux de réaliser des expérimentations dans certains départements si vous vouliez vraiment réformer le collège.
(Applaudissementssur les travées de l'UMP.- M. Claude Kern applaudit également.)

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