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Intervention de Hélène Conway-Mouret

Réunion du 22 avril 2020 à 9h30
Loi de finances rectificative pour 2020 — État b

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

Je précise d’emblée que les amendements du groupe socialiste et républicain relatifs aux Français de l’étranger ne sont pas des amendements d’appel, comme ce fut le cas de ceux déposés à l’Assemblée nationale.

Près de 3, 5 millions de Français ont entendu le Président de la République déclarer sur RFI que la France protège tous ses enfants et le ministre de l’Europe et des affaires étrangères promettre un plan d’urgence pour l’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) et des gestes en faveur des familles. Ce que nos compatriotes de l’étranger comprennent surtout, quand ils voient que les crédits qui devraient financer une aide concrète sont rejetés, c’est qu’ils ne sont pas prioritaires. Ils devront attendre un hypothétique troisième budget rectificatif pour recevoir une aide de la France, alors qu’il y a urgence à agir.

Pourtant, si nous souhaitons que ces Français restent dans leur pays de résidence, comme le suggère très justement le ministre Jean-Yves Le Drian, encore faudrait-il qu’ils le puissent. D’ailleurs, leur retour massif en France, où la plupart d’entre eux ne possèdent plus rien, coûterait à l’État beaucoup plus que les mesures que nous proposons.

Nos amendements visent à les aider, en octroyant une aide sociale temporaire à celles et ceux qui perdent leur emploi, ainsi qu’une aide à nos entrepreneurs, artisans et personnels vacataires ou en CDD. Ils prévoient également des aides aux établissements scolaires, aux alliances françaises et aux instituts français, pour qu’ils puissent ouvrir à la rentrée prochaine avec suffisamment d’élèves et d’étudiants. Pour cela, nous devons soutenir les familles françaises par le biais des bourses et faire un geste pour les familles étrangères qui scolarisent leurs enfants dans nos écoles.

Au-delà de la solidarité que nos compatriotes attendent, il y va du maintien du rayonnement culturel de la francophonie et de l’excellence française dans bon nombre d’activités économiques.

Dans un contexte de repli national, la permanence de ces réseaux confère à la France un appui indispensable dans le nouvel ordre mondial qui se met en place. Ne l’abîmons pas à un moment où nous n’avons jamais eu autant besoin de lui. C’est ce patrimoine immatériel humain, incarné par les professeurs et tous les personnels, qui est aujourd’hui menacé. C’est également notre commerce extérieur qui pâtira si notre présence culturelle, éducative et économique diminue ou disparaît.

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