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Intervention de Stéphane Piednoir

Réunion du 22 avril 2020 à 9h30
Loi de finances rectificative pour 2020 — État b

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

Nous l’avons bien compris, ce PLFR est un texte d’urgence budgétaire, qui vise à garder à flot le maximum d’entreprises, à éteindre les incendies que nous observons dans presque tous les secteurs d’activité et à préserver le quotidien de nos concitoyens, en particulier les plus fragiles.

Si l’heure n’est pas à se pencher sur les conditions de réussite du déconfinement et d’un retour à la normale, je souhaite néanmoins attirer votre attention, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, sur la situation des étudiants, assez peu évoquée dans nos débats jusqu’à présent.

Craignant de subir le couperet du redoutable article 40 de la Constitution, j’ai renoncé à déposer un amendement. Pour autant, je souhaite appeler à la vigilance sur les trois points suivants.

Tout d’abord, le Président de la République a annoncé des aides exceptionnelles pour les étudiants les plus précaires. On peut s’interroger sur la traduction budgétaire de ces mesures, qui doivent venir compléter les actions envisagées aujourd’hui par le ministère de l’enseignement supérieur, mais à budget constant. Il faut bien le dire, aujourd’hui, les universités font davantage que l’État.

Ensuite, le report des examens et des concours jusqu’au cœur de l’été, au mois d’août dans certains cas, conduira la plupart des étudiants à renoncer à travailler pendant l’été, ce qui les placera dans des conditions financières encore plus délicates. Peut-on envisager d’ores et déjà de prolonger le versement des bourses d’enseignement supérieur durant le mois de juillet ? Certes, cela représente une somme importante, mais il convient d’examiner cette question.

Enfin, environ 800 000 jeunes diplômés vont arriver sur le marché du travail dans des conditions absolument déplorables. En effet, tous les cabinets de recrutement sont à l’arrêt. Que ferons-nous pour eux ? Ils risquent de gonfler les effectifs des chômeurs. Voilà quelques années, il existait un dispositif d’aide à la recherche du premier emploi. Pourrait-on envisager de le rétablir pour quelque temps ?

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