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a fait remarquer que si l'affrontement à Gaza était une « expérimentation », c'était surtout parce qu'il tirait les conséquences et les leçons de la guerre asymétrique à laquelle Israël avait été confronté, en 2006, au Liban.
a fait observer que la plupart des pays de la région étaient ou allaient être prochainement en campagne électorale, à l'exception notable de la Syrie. De plus, la vacance du pouvoir aux Etats-Unis pendant la période de transition entre les deux administrations avait fait de cette période la seule possible pour une intervention armée à Gaza. Il a rappelé que, depuis sa création en 1948, l'Etat d'Israël s'était senti menacé dans son existence même et que cette angoisse se traduisait, en matière de politique étrangère, par la priorité donnée à la reconnaissance du droit à l'existence d'Israël, le but ultime de la politique israélienne dans la région. Même s'il a dénoncé à plusieurs reprises par le passé la politique israélienne, not...
... sa confession pour les actes tels que le mariage, s'applique. Le second contresens est que le Hamas est parfois présenté comme une marionnette de l'Iran alors que c'est un mouvement social, doté d'une idéologie profonde et ancienne, héritée des Frères musulmans. Ce mouvement, né en Egypte à la fin des années 1920, est présent à Jérusalem dès 1946 et connaît à partir de 1948 une séparation entre Gaza et la Cisjordanie. Après l'occupation de 1967, ces mouvements se sont retrouvés mais ont conservé chacun une certaine autonomie. Ils se sont véritablement réunis avec la création du Hamas en 1987 lors de la première Intifada. Entre 1967 et 1987, le mouvement s'est inscrit dans la tradition majoritaire des Frères musulmans, qui privilégie une logique quiétiste et fait de la prédication religieuse...
...-il une solution ? Nous le souhaitons. Par ailleurs, l’Europe a-t-elle été assez présente, de façon générale, au fil du temps ? A-t-elle su mener une action plus préventive ? En quoi a consisté le rôle de son missionnaire, Tony Blair ? L’observateur extérieur a quelquefois l’impression que la communauté internationale, malgré sa bonne volonté, montre une grande impuissance et laisse la bande de Gaza et la Cisjordanie se transformer en une nouvelle Somalie. Nous nous félicitons, monsieur le ministre, de votre action dans une région du monde que vous connaissez bien, ainsi que de celle du Président de la République, qui a mis son énergie, son intelligence et sa volonté au service de cette cause. Cependant, son action n’est-elle pas hypothéquée par l’exclusion du Hamas de la négociation intern...
...sion de l'arme nucléaire par Israël. Sur le dossier palestinien, la stratégie se situe dans un renouvellement périodique de la tactique. On veut éviter la création d'un Etat palestinien et l'idéal serait, en l'absence d'un tel Etat, le retour sous une forme ou une autre à la situation antérieure à 1967, ce que ni l'Egypte ni la Jordanie ne souhaitent, même s'il est vrai que l'Egypte est revenue à Gaza et que la Jordanie a toujours eu un regard sur la Cisjordanie. Depuis 1994, Israël a été dégagé d'une grande part de sa responsabilité de puissance occupante, la communauté internationale se substituant à lui pour assurer la survie économique des Palestiniens. Puisqu'il n'est question ni d'un Etat binational ni d'un retour à l'occupation directe, il faut donc trouver un nouveau mandataire : le Ha...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je suis satisfait que se tienne enfin ce soir le débat que nous avions demandé sur la situation au Proche-Orient et le drame humain et politique qui se déroule dans la bande de Gaza. En effet, l’offensive israélienne très explicitement dénommée « Plomb durci » qui sévit depuis le 27 décembre dernier oblige les gouvernements et les organisations internationales à prendre leurs responsabilités pour condamner une agression insupportable. Depuis maintenant plus de quinze jours, l’armée israélienne déchaîne toute sa puissance sur la bande de Gaza, menant son offensive la plus m...
... ensuite pour faire respecter les frontières délimitées par l’ONU en 1967 et garantir ainsi l’existence de deux États souverains, la Palestine et Israël. La communauté internationale doit décider une aide d’urgence pour répondre à la crise humanitaire. À ce sujet, monsieur le ministre, je vous invite à accepter le principe de l’envoi du navire-hôpital de la marine nationale au large des côtes de Gaza, demandé par des personnalités comme Raymond Aubrac, Carole Bouquet, Rony Brauman, Régis Debray, Mireille Mendès-France, Stéphane Hessel ou Gilles Perrault, parmi bien d’autres. J’en appelle donc au Gouvernement pour qu’il préconise des sanctions européennes à l’encontre d’Israël et qu’il institue la France, notamment au moment où elle préside l’ONU, en acteur résolu de la reprise du processus d...
...e, voire audacieuse, et qu’elle doit être saluée. Elle l’a d’ailleurs été tant en France que bien au-delà de nos frontières. Sa détermination est à la hauteur de l’urgence de la situation, et nous nous félicitons de sa volonté de parvenir, enfin, à un accord de paix équilibré. Il avait du reste lui-même condamné avec autant de force les tirs de roquettes du Hamas que l’offensive de Tsahal contre Gaza. En appelant Israël et les factions palestiniennes à l’arrêt des hostilités, en les invitant à discuter sans délai des garanties d’une véritable sécurité, en demandant enfin à l’Égypte de reprendre ses efforts en vue d’une réconciliation interpalestinienne, cet accord pose les bases concrètes d’une véritable négociation qui, nous l’espérons tous, va aboutir dans les heures ou les jours prochains...
...rande accordée à l'Iran dans le dossier palestinien. Revenant sur la distinction entre l'Autorité palestinienne et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), il a souligné que la volonté israélienne de mettre en avant l'Autorité palestinienne, une autorité simplement intérimaire et en charge des questions civiles des seules populations palestiniennes de certaines zones de Cisjordanie et Gaza était un piège dans lequel les Palestiniens étaient eux-mêmes tombés. On ne parle plus du tout de l'OLP, seul organe reconnu comme représentatif de l'ensemble du peuple palestinien et doté de capacités diplomatiques. Yasser Arafat, puis Abou Mazen, ayant cumulé les deux présidences, on en est venu à confondre les deux structures. Aujourd'hui, l'OLP est sclérosée et obsolète et n'a pas su, ou pas...
Monsieur le ministre, le caractère d’urgence que vous appliquez à une trêve des combats à Gaza est sans doute bienvenu, mais risque d’occulter les responsabilités de longue durée à l’origine de ce conflit. À cet égard, permettez-moi de considérer que la lucidité dont vous vous prévalez est à courte vue. Le Hamas, dont les positions sont ce qu’elles sont, mais qu’il n’est pas besoin de partager, a, faut-il le rappeler, gagné les élections de 2006 au Conseil législatif palestinien, élection...
Depuis soixante ans, crise après crise, de blocus et de bouclages qui tuent à petit feu en tirs de missiles qui tuent au hasard, d’attentats suicides en bombardements massifs, la guerre n’a jamais vraiment cessé sur le sol de la Palestine. Je me laisserai aller quelques instants à exprimer l’émotion qui nous étreint à la vue de la destruction de toute l’infrastructure civile de Gaza et des habitations, à la vue de ces blessés qui meurent malgré les soins de médecins exténués, à la pensée de ces familles exterminées, écrasées sous les ruines de leurs maisons, à l’idée de ces êtres humains brûlés vifs, coupés en deux ou mutilés par les bombes au phosphore. C’est criminel ! Il y a six mois, j’étais à Gaza. J’ai vu alors une population déjà sous-alimentée, prisonnière, devenue ...
...’Oslo, le principe de la terre contre la paix, la naissance de l’Autorité palestinienne et la perspective, enfin, d’une normalisation d’Israël dans son espace régional. Cependant, nous n’avons pas voulu voir à quel point ce processus a tourné à vide après l’assassinat d’Yitzhak Rabin et combien la politique du fait accompli a pris le pas, pour Israël, sur celle de la paix négociée. La guerre de Gaza marque la fin d’un leurre, d’un simulacre de processus de paix israélo-palestinien. Nous vivons dans l’illusion, entretenue par des rencontres internationales répétitives, que l’on s’achemine vers la solution des deux États vivant côte à côte dans des frontières sûres et reconnues. La création d’un embryon d’État dans des frontières à négocier a réduit notre sentiment d’urgence tandis que la réa...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la situation à Gaza et dans le sud d’Israël dont nous sommes les témoins depuis trois semaines est dramatique. Nous sommes entrés dans un contexte de guerre. Comme toute guerre, celle-ci ne peut qu’être insupportable et susciter l’émotion, voire l’indignation, de la communauté internationale et de chacun d’entre nous. Mes collègues m’ont fait l’honneur de me réélire, hier soir, à la présidence du groupe interparle...
...ations de paix. Je salue, en outre, le fait que M. le Président de la République fasse de la reconnaissance d’Israël par le Hamas un préalable à toute négociation avec cette organisation. Les initiatives de paix ont déjà conduit à l’instauration, depuis le 7 janvier, d’un cessez-le-feu quotidien de trois heures permettant la mise en place, par l’armée israélienne, d’un corridor humanitaire vers Gaza. Ces avancées sont importantes, mais encore largement insuffisantes. Pour aller plus loin, la mobilisation de l’Europe, de la communauté internationale, mais également des pays arabes voisins d’Israël est elle aussi primordiale. Je salue à cet égard le rôle qu’a assumé l’Égypte, par l’engagement du président Moubarak dans la résolution du conflit. Son intermédiation est essentielle pour rétabli...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’initiative de M. le Président de la République de se rendre dans les pays du Proche-Orient les plus concernés par le conflit de Gaza doit être saluée. Il était peu probable que la paix résulte de ce voyage, mais il était indispensable que la France montre avec pugnacité la voie pour sortir de la résignation générale devant un conflit faire-valoir du terrorisme international. La réactivité du Président de la République était essentielle, car la France est sans doute l’un des rares pays, sinon le seul, à pouvoir parler aux bell...
...bardant, malgré les protestations de la Croix-Rouge internationale, de Médecins Sans Frontières et des ONG, ce tout petit territoire où sont emprisonnés un million et demi de Palestiniens, il y aurait des centaines de morts – plus d’un millier à l’heure actuelle. Le Hamas sait que projeter la destruction d’Israël n’est admissible pour aucun pays. Israël sait qu’en massacrant les Palestiniens de Gaza, il affaiblit considérablement le président Mahmoud Abbas, son seul interlocuteur, et qu’il va provoquer une vague de haine dans tous les pays musulmans. Comment la communauté internationale a-t-elle pu tolérer cet engrenage ? Elle n’est pas là pour comptabiliser les exactions de chaque camp. Elle doit mettre fin à une épouvantable tuerie et garantir la sécurité d’Israël. Elle doit faire preuve ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous le soulignons les uns après les autres : la situation est tragique et l’effroi règne à Gaza, où l’on compte plus d’un millier de morts et de très nombreux blessés, des horreurs étant commises de part et d’autre. On a parlé de Sderot. Je m’y suis moi-même rendue, j’ai vu et entendu les roquettes Qassam s’abattre sur la ville, terrorisant les habitants. La population d’Israël souffre. Il n’en demeure pas moins que l’utilisation d’armes nouvelles est indigne. Je pense aux obus à phosphor...
...rreur, même une faute, c’est une défaillance politique incontestable, dont nous payons maintenant le prix. Jean-Pierre Chevènement a posé la question tout à l’heure : étions-nous en mesure de faire évoluer le Hamas ? Aujourd’hui, nous assistons à une guerre annoncée entre le Hamas et Israël, doublée d’une guerre civile qui n’était pas non plus improbable. Le Hamas ne sera pas renversé : présent à Gaza, en progression en Cisjordanie, il restera un interlocuteur incontournable. La boucle est bouclée, nous voilà revenus à la case départ ! Monsieur le ministre, la solution du conflit ne peut être que politique, bien sûr, mais elle ne sera durable que si elle est juste. Croyez-vous qu’Israël veut la paix, monsieur le ministre ? Je me pose très souvent cette question ; vous aussi, j’en suis sûre. Q...
... est de le constater. J’en veux pour preuve les propos quelque peu décousus tenus dans les deux camps, où l’on promet, d’un côté, la poursuite de l’incursion terrestre, de l’autre, la victoire prochaine des brigades Ezzedine al-Qassam. On nous a même rapporté qu’Oussama ben Laden – il n’a, pour autant, pas été formellement identifié – était sorti de son silence pour appeler à la guerre sainte à Gaza. Le Conseil des droits de l’homme et le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union européenne, le Quartet pour le Proche-Orient, pour ne citer qu’eux, appellent au cessez-le-feu, mais les signes d’ouverture des deux belligérants restent assujettis à tant de conditions qu’il est difficile de croire sans réserve à la bonne volonté des uns et des autres. Même si de telles initiatives permettent aux pro...
...n’est pas être antisémite ou islamophobe, c’est s’appuyer sur des faits et des données pour établir des responsabilités. Je réclame le droit à l’objectivité et à l’analyse sans être taxée d’antisémitisme. Le terrorisme intellectuel a vécu ! À ce titre, monsieur le ministre, la France, patrie des droits de l’homme, doit être au premier rang pour condamner l’impossibilité d’entrer dans la bande de Gaza pour les convois humanitaires et pour la presse, laquelle ne peut rendre compte de la situation, ce qui alimente toutes les rumeurs, ni établir la vérité, gage de la paix sociale. Comment peut-on laisser aussi silencieusement le gouvernement israélien bafouer le droit ? Cela veut-il dire que la France ne commencera à s’inquiéter que lorsque l’armée israélienne emploiera des moyens encore plus te...