Interventions sur "métier"

596 interventions trouvées.

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

...e ce raisonnement que vous réduisez le volume d’heures d’enseignement global à 30 heures par semaine, notamment celui des matières générales ? Le contenu des programmes lui-même a été pour le moins resserré ! Ces aspects risquent fort de minorer la qualité du bac pro et, par là même, l’insertion professionnelle des bacheliers. En classe de seconde, vous avez annoncé la création des « familles de métiers ». Leur mise en œuvre effective apparaît toutefois difficile dans certains territoires. Comment cette mesure sera-t-elle appliquée dans les académies qui ne disposent pas de tous les bacs d’une même famille de métiers ? Cette première année, très généraliste, aura également pour conséquence de déprofessionnaliser les bacheliers professionnels, ramenant le bac pro à deux années de préparation ré...

Photo de Josiane CostesJosiane Costes :

...as être privés de culture générale. C’est une erreur de croire qu’ils n’en auront pas besoin. Privilégier la pratique et la technique est certes une bonne chose, mais cela ne doit pas se faire au détriment de matières fondamentales pour le développement intellectuel de ces élèves. Seul un socle de valeurs culturelles et citoyennes permettra à ces jeunes de s’adapter aux évolutions du monde et aux métiers qu’ils pratiqueront. Monsieur le ministre, comment comptez-vous pallier la baisse de ce nombre d’heures d’enseignement des matières générales en lycée professionnel ?

Photo de Corinne FeretCorinne Feret :

... l’enseignement professionnel, annoncée dans ses grandes lignes au mois de mai dernier, doit entrer en vigueur à la prochaine rentrée. Dans les rangs de la communauté éducative, les choix opérés par le Gouvernement, censés « conduire la voie professionnelle vers l’excellence », interpellent : déspécialisation et déqualification par la réduction des 80 formations existantes à quelques familles de métiers ; diminution des heures de cours ; personnalisation à outrance des parcours ; suppressions de postes d’enseignants ; nombre d’élèves par classe plus élevé. Il est vrai que l’on ne voit pas très bien comment toutes ces mesures peuvent conduire vers « l’excellence »… L’excellence, nous la connaissons bien dans le Calvados. À cet égard, je citerai le lycée Victor-Lépine à Caen, qui propose le bac ...

Photo de Samia GhaliSamia Ghali :

...littoral français est le deuxième le plus étendu au monde. Il est une chance pour notre pays et un levier de croissance à ne pas négliger. À Marseille, avec près de soixante kilomètres de façade maritime, la ville dispose d’importants atouts dans ce domaine et pourrait même à l’avenir être une vitrine pour notre pays. Pour ce faire, il est primordial d’encourager nos jeunes à se tourner vers les métiers de la mer, en créant un pôle des métiers d’activités maritimes. Au-delà des traditionnelles activités portuaires, des filières émergentes, comme la protection de l’environnement et l’aménagement du littoral, l’exploitation des ressources biologiques marines, les énergies marines renouvelables ou encore la promotion de la culture de la mer, sont autant d’activités porteuses à stimuler. Dans une...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

...éparation au lycée professionnel aux seuls élèves en difficulté, on associe indirectement la profession manuelle à l’échec scolaire. C’est pourquoi, tout en étant consciente que les élèves dans ces classes sont en grande difficulté, une modification de la structure des classes de Segpa me semble nécessaire et souhaitable, afin de rendre à ces derniers un peu de fierté dans la préparation de leur métier. Ainsi, nous pourrions envisager des classes d’enseignements mixtes qui accueilleraient des élèves se prédestinant à une filière professionnelle où l’enseignement général et l’enseignement professionnel pourraient cohabiter de manière constructive, afin de les accompagner vers les filières professionnelles, tout en ne négligeant pas l’acquisition des savoirs fondamentaux. Peut-être vous souvenez...

Photo de Michel ForissierMichel Forissier :

...du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, j’ai œuvré, avec mes collègues Frédérique Puissat et Catherine Fournier, pour une meilleure articulation entre la scolarité, l’orientation professionnelle et l’accompagnement de proximité des jeunes, qu’ils soient élèves, étudiants ou apprentis, dans leur parcours de formation, en insistant sur l’objectif de déboucher sur un métier porteur d’avenir. Le travail porté sur la question de l’apprentissage en France vaut pour l’enseignement professionnel. Nous n’avons pas là deux entités qui s’affrontent, puisque l’objectif est commun : la réussite des jeunes, laquelle passe par un encadrement et une animation du système éducatif professionnel à la hauteur des besoins des métiers et des jeunes. Je voudrais dire à cette occasion...

Photo de Catherine DumasCatherine Dumas :

...fondément l’attribution des ressources publiques pour ce type d’établissement. Les responsables de La Bonne Graine ont calculé l’impact du nouveau modus operandi, qui risque de les fragiliser, voire de les contraindre à fermer leurs portes. La région d’Île-de-France est alertée, mais je souhaite surtout que l’État ne se désintéresse pas trop vite d’un CFA qui est vraiment la référence des métiers d’art en France. Ensuite, je veux aborder le projet d’une grande école hôtelière dans le XVIIe arrondissement, à savoir le projet Médéric 2024. La perspective est nettement plus positive, puisque ce projet, porté par Didier Chenet, le président du groupement national des indépendants, le GNI de l’hôtellerie-restauration, a pour ambition d’implanter à Paris la grande école hôtelière gratuite qu...

Photo de Catherine DumasCatherine Dumas :

Monsieur le ministre, je vous remercie de votre réponse. Je voulais vraiment attirer votre attention sur ces métiers et ces secteurs, qui touchent à la tradition, à l’excellence française et à la transmission du savoir-vivre français dans le monde.

Photo de Serge BabarySerge Babary :

... de 300 spécialités, même si, en réalité, trois spécialités dans le secteur des services accueillent à elles seules les deux tiers des élèves : gestion-administration ; commerce ; accompagnement, soins et services à la personne. Voilà tout juste un an, le 28 mai 2018, vous aviez présenté, monsieur le ministre, vos propositions pour un lycée professionnel transformé, qui formerait les talents aux métiers de demain. Fort du constat que la filière professionnelle connaissait de très belles réussites, vous aviez alors souligné les difficultés dont souffrait la voie professionnelle : un déficit d’attractivité lié à une valorisation insuffisante des formations professionnelles ; une offre de formation pas toujours adaptée aux besoins des territoires et aux enjeux d’avenir ou encore des taux d’insert...

Photo de Sébastien MeurantSébastien Meurant :

... et récemment implantée Canada. Elle a su garder son esprit familial, sur lequel elle a su s'appuyer pour se développer de façon indépendante. L'entreprise compte 1 700 collaborateurs dans le monde, dont 1 200 en France. Elle réalise un chiffre d'affaires consolidé d'environ 600 millions d'euros, dont 200 en France. C'est la première entreprise privée du Val-d'Oise. Le secteur des BTP, coeur de métier historique de l'entreprise, est subdivisé en trois métiers : la VRD (Voirie et Réseaux Divers), le bâtiment et les eaux usées et pluviales. L'entreprise développe également des activités de propreté urbaine. On compte parmi ses clients des départements, des communautés d'agglomération et des mairies, dont la Mairie de Paris. Les dirigeants nous ont alertés sur les marchés publics où les donneur...

Photo de Michel ForissierMichel Forissier :

...professionnelle et de l'apprentissage, un entrepreneur ne devrait pas évoquer ses difficultés à recruter puisque c'est désormais de la responsabilité des entreprises que de former. Les branches professionnelles doivent intervenir dans les formations, c'est leur responsabilité. Ce n'est pas à l'État ou à l'administration d'intervenir et de définir les changements nécessaires face à l'évolution des métiers. La lourdeur de l'administration, contrairement à la souplesse que l'on peut trouver dans les petites structures, ne permet pas les initiatives. C'est peut-être le rôle de notre Délégation que de porter l'idée qu'il faut renforcer l'accompagnement des entreprises. La formation professionnelle et l'apprentissage ont changé et il faut informer et accompagner les entreprises dans le changement.

Photo de Nelly TocquevilleNelly Tocqueville :

Nous devrions en effet intervenir sur l'axe de la formation. Dans nos départements, nous nous rendons compte qu'il existe une inadéquation entre les besoins des entreprises et la capacité à former des personnes qualifiés. Ayant enseigné en lycée professionnel, il me semble que les professeurs dans les matières formant à des métiers manuels sont en décalage avec le nouveau monde de l'industrie. On constate qu'il existe de nombreux métiers, très pointus, dans lesquels on ne trouve pas de personnes qualifiées car l'Éducation nationale n'en offre pas la formation. Je regrette qu'il n'y ait pas, dans le nouveau projet de loi pour une école de la confiance, d'accent mis sur l'enseignement professionnel, vers lequel on dirige enc...

Photo de Catherine FournierCatherine Fournier :

J'acquiesce en partie les propos de Mme Tocqueville. Néanmoins, je pense que renforcer l'éducation de nos enfants leur permettrait mieux appréhender ces métiers d'avenir. Il est impossible pour un élève de 3ème d'établir un projet professionnel clair et précis. Ceci étant, si l'Éducation nationale connaissait un peu mieux le monde de l'entreprise, les professeurs pourraient mieux aider les élèves à bâtir leur projet professionnel. Aussi, peut-être faudrait-il revenir sur la formation du personnel d'inspection, fiscale, administrative ou territoriale, ...

Photo de Daniel LaurentDaniel Laurent :

Nous avions évoqué il y a quelques années le sujet de l'incapacité à former des jeunes vers le monde de l'entreprise avec la commission des Affaires économiques. Déjà, nos interlocuteurs des chambres des métiers nous ont signifiés leur souhait et montrés leurs compétences à encadrer la formation professionnelle des jeunes. Nous n'avons toujours pas avancé sur le sujet malheureusement ...

Photo de Michel ForissierMichel Forissier :

...rmes sur cinq années au Sénat, que le ministre de l'Éducation nationale et la ministre l'Enseignement supérieur et de la Recherche s'intéressent à nos travaux. Jean-Michel Blanquer a pris contact avec nous pour échanger autour du sujet. Il y a une réelle avancée dans le transfert de responsabilité pour l'apprentissage vers les branches professionnelles, bien qu'en tant qu'ancien de la Chambre des Métiers, j'aurais préféré que les chambres consulaires en soient responsables. La proposition de loi visant à développer l'apprentissage comme voie de réussite que nous avons proposée avec Madame Lamure allait dans ce sens : confier plus de responsabilités aux régions et aux corps intermédiaires. L'État en a décidé autrement, ce seront les branches professionnelles avec l'agence France Compétences, qui ...

Photo de Élisabeth LamureÉlisabeth Lamure :

...ent. En fonction des conclusions du rapport sur la numérisation des PME-TPE, nous pourrions approfondir sur le thème de la transition numérique. Nous pourrions également traiter du bien être en entreprise et continuer nos travaux sur les sur-transpositions. Au vu des témoignages des entreprises sur le terrain, nous devrions lancer des travaux sur les problématiques de recrutement sous l'angle des métiers, c'est-à-dire de la transmission des savoirs-faire et la formation sur les métiers d'avenir. Cela nous permettrait d'approfondir notre réflexion sur la formation et l'apprentissage, que nous avons abordés lors de cette réunion. Nous pourrions éventuellement lancer avant le début de l'été une consultation sur plateforme afin que les entreprises nous fassent part de leur ressenti, cela orienterait...

Photo de Bernard BonneBernard Bonne :

...an dernier. Elles font consensus. Nous avons toutefois des divergences sur le financement, et notamment sur l'utilisation de la CRDS. Il est important d'insister sur la prévention. Il faudrait utiliser davantage l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) à domicile, que les personnes ont tendance à refuser car on fait appel à leurs ressources. Vous avez raison d'appeler à une revalorisation des métiers qui tournent autour de la personne dépendante. Il faut poursuivre les expérimentations et donner beaucoup plus de souplesse, localement, à ceux qui peuvent proposer des solutions alternatives. Pour le reste à charge, vous avez retenu le chiffre de 1 850 euros par mois, qui est un chiffre médian et hors aide sociale à l'hébergement (ASH). Nous estimons le reste à charge moyen à 490 euros, plutô...

Photo de Jean SolJean Sol :

Vous donnez la priorité au maintien à domicile. Existe-t-il une évaluation nationale sur ce sujet ? Vous dites que le temps professionnel auprès de la personne âgée est insuffisant. Certes, mais que faire, vu la médicalisation de plus en plus forte ? Quant à l'attractivité des métiers et des perspectives de carrière, il y a longtemps qu'on a pensé à former plus spécifiquement le personnel soignant, à travers des DU de gériatrie par exemple. Pourquoi les tarifs sont-ils si hétérogènes ? Entre les départements, ils varient de 1 800 euros à 3 500 euros. Donner du sens au grand âge, oui, mais comment ? Parlez-vous de la représentation de la personne âgée dans notre société ? Quan...

Photo de Corinne FeretCorinne Feret :

Vous soulignez la nécessité d'un nouveau regard sur le grand âge. J'insiste à cet égard sur le rôle de la formation à tous les métiers de services à la personne, dont vous indiquez qu'il faut les revaloriser au travers d'un plan national des métiers du grand âge. Pour l'instant, ils sont peu reconnus et peu valorisés, parce que les hommes et les femmes y sont peu diplômés. Ils comportent une forte pénibilité, et sont considérés comme métiers à risques, avec un grand nombre d'accidents du travail et de maladies professionnelles....

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

... et d'une dotation forfaitaire équivalente en moyenne à 3 euros par heure de prestations. Pour notre part, nous sommes favorables à l'instauration d'un tarif unique national de référence, pour tirer vers le haut les tarifs pratiqués par les départements. Actuellement, 98 % des aides à domicile sont des femmes, dont près de la moitié déclarent un revenu mensuel inférieur à 900 euros. C'est donc un métier extrêmement précaire et physiquement très fatigant. Si la somme de 21 euros va vers le mieux, elle demeure largement insuffisante. Nous estimons que le tarif unique national de référence devrait se situer autour de 25 euros, et être modulé selon les politiques des départements, puisque les tarifs varient de 18 à 26 euros. Qu'en pensez-vous ?