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Une fois que les principales puissances, dont celles des États membres du Conseil de sécurité, auront reconnu la Palestine, Israël devra simplement se conformer à un principe de réalité et faire la paix avec les Palestiniens : tel est le sens de la résolution. C'est parfaitement irréaliste ! Dans le même temps, la résolution n’en dit pas assez parce qu’elle ne fait reposer cette reconnaissance sur aucune condition, elle ne règle aucun des obstacles qui ont rendu impossible cette reconnaissance jusqu’à présent.
… ce qui est inacceptable. Si le Gouvernement faisait une interprétation littérale de votre proposition de résolution et s’évertuait à l’appliquer, il est certain que la voix de la France perdrait toute force dans le concert des nations qui peuvent peser sur la résolution du conflit. Votre résolution donne un signal très clair en direction des Palestiniens, qu’elle exonère de toute condition. Elle donne un signal tout aussi clair en direction d’Israël, qu’elle contribue de fait à isoler dans son refus de reconnaître la Palestine, avant l’aboutissement du processus de négociation. En remettant en cause l’équilibre qui, depuis le général de Gaulle, a caractérisé la diplomatie française, la proposition de résolution, appliquée telle quelle, ne rendr...
...rité. Puisse le scénario du clivage ne pas se reproduire dans les enceintes multilatérales : tel est notre vœu. Nos diplomates – et ils le font avec talent – auront à cœur d’essayer de créer un contexte international propice à la négociation et à la paix. Il est illusoire de penser, en revanche, qu’un prétendu « mouvement européen » est en train de naître en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien, comme certains essaient de le faire croire, avec emphase.
En effet, quel est le point commun entre votre initiative parlementaire et la reconnaissance de l’État palestinien par le gouvernement suédois, qui expédie aujourd’hui les affaires courantes ?
Oui, nous sommes partisans d’un accompagnement international des Israéliens et des Palestiniens, qui commence par nos partenaires européens, trop silencieux sur le sujet. L’Union européenne ne peut être présente uniquement lorsqu’il s’agit de financer le gouvernement palestinien ou la reconstruction de la bande de Gaza.
...nt m’adresser à mes collègues, à vous, monsieur le secrétaire d'État, mais aussi – peut-être avec un peu d’immodestie ! – à nos compatriotes, aux enfants de la République française. L’enjeu de ce débat n’est pas politicien, il n’oppose pas la gauche à la droite. (M. Roger Karoutchi fait un signe dubitatif.) En effet, comment penser que nous pourrions contribuer à régler le conflit israélo-palestinien si, dans cet hémicycle, des noms d’oiseaux fusent et si nous ne sommes pas capables d’avoir un débat serein sur un enjeu aussi important ? § Alors que nous examinons cette proposition de résolution, nous sommes de nouveau confrontés à un contexte de violence. Hier soir au Proche-Orient, nous avons assisté à un nouveau drame du conflit israélo-palestinien. Je souhaite que toute la lumière soit fa...
...s extrémistes perdraient tout, car ils ne vivent que de la terreur, ils n’existent que dans et pour la guerre. Notre vote de ce matin peut contribuer à ce processus en combattant ces individus, en leur montrant que la France est déterminée à faire aboutir la paix. Les gouvernements français successifs, de droite comme de gauche, n’ont jamais choisi un camp contre l’autre dans le conflit israélo-palestinien. C’est cette position du juste équilibre, encore rappelée par le ministre des affaires étrangères au Sénat la semaine dernière, qui a permis à la voix de la France d’être écoutée dans le processus de paix. Nous devons conserver ce juste équilibre, indispensable, dans nos débats de ce matin. Le Sénat est parfaitement légitime à s’exprimer. Il en est ainsi de la plupart des représentations nation...
...nd il déclare : « La France sans les juifs de France ne serait pas la France ». Nous devons nous rassembler et aider le Gouvernement. MM. Yitzhak Rabin et Yasser Arafat ont reçu le prix Nobel de la paix pour avoir tracé le chemin. Que s’est-il passé depuis ? L’engagement du Gouvernement est essentiel. Cette proposition de résolution poursuit le mouvement en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. Elle s’inscrit dans un mouvement international indispensable. Ainsi, 135 pays se sont prononcés, par des initiatives d’ampleur, en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. À l’échelle européenne, Martin Schulz, le président du Parlement européen, a déposé une proposition de résolution. Elle sera débattue prochainement. Ces initiatives expriment une volonté générale visant à réunir les ...
...glement du conflit ! Oui, il permettra au Gouvernement de s’appuyer sur le soutien du Parlement pour faire entendre la voix de la France ! L’échec du processus d’Oslo doit nous interpeller. Oui, la paix durable que nous voulons là-bas passera forcément par la reconnaissance des deux États, de manière à leur permettre de vivre côte à côte, dans la sécurité. Conférer le statut d’État souverain aux Palestiniens participe de cette logique. Je le rappelle, François Mitterrand disait à la tribune de la Knesset : « Le dialogue suppose la reconnaissance préalable et mutuelle du droit de l’autre à l’existence, le renoncement préalable et mutuel à la guerre directe ou indirecte [...]. Le dialogue suppose que chaque partie puisse aller jusqu’au bout de son droit, ce qui, pour les Palestiniens comme pour les a...
Ce qui, pour beaucoup de juifs, après l’épreuve tragique de l’extermination, a marqué le temps d’une renaissance a bel et bien ouvert, pour les Palestiniens, le temps du déracinement, puis de l’occupation, à partir de 1967. En 1930, Martin Buber le disait déjà à sa manière : l’objectif n’est pas « une cohabitation l’un contre l’autre », mais une « cohabitation en commun ». Buber rêvait alors d’un État binational. Peu en rêvent encore aujourd’hui. Ainsi, en 1993, lors de la signature des accords d’Oslo, Yitzhak Rabin déclarait plus humblement : « No...
Dans un débat sur l’avenir du conflit israélo-palestinien, de tels propos ne sont vraiment pas au niveau !
En effet, sur toutes les travées, chacun admet qu’il faut aller vers la reconnaissance d’un État palestinien. Toute la question est de savoir quand et dans quelles conditions. La résolution qui nous est proposée est un texte incantatoire. Appartient-il au Parlement de jouer un tel rôle dans la politique internationale de la France ? À l’évidence, non !
Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, avec cette proposition visant à la reconnaissance de l’État de Palestine, il s’agit pour le Parlement d’exprimer, dans le respect de son rôle institutionnel, une attente des citoyens français, à savoir une tentative de résolution du conflit israélo-palestinien avec l’avènement de deux États viables vivant en paix et en sécurité, conformément au droit international, c’est-à-dire dans les frontières de 1967. Le vote positif du Sénat manifesterait la volonté de la représentation nationale de voir s’instaurer une paix juste et durable au Proche-Orient. Alors qu’il n’a pas force de loi, qu’il n’a pour lui que la puissance des mots, ce vote est aussi un vo...
...ssion des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Élisabeth Guigou : « Face à l’échec du processus de paix, l’indifférence est coupable et l’inaction, meurtrière. » L’actualité de ces dernières heures le prouve à nouveau, douloureusement. Le conflit entre Israël et la Palestine n’est pas seulement un enjeu humanitaire, celui de milliers de vies sacrifiées, celui de la crise humanitaire des Palestiniens vivant dans des prisons à ciel ouvert dans un total dénuement, celui de la peur et de la haine qui s’instillent dans le quotidien des deux peuples. Ce conflit est aussi est aussi un enjeu politique majeur pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient, avec des répercussions jusque sur notre propre territoire. La communauté internationale a donc une responsabilité majeure pour reconnaître l’échec ...
...a dix ans déjà, la Cour internationale de justice avait affirmé que l’édification du mur de séparation était contraire au droit international. Cet été, le Conseil de sécurité de l’ONU a été contraint d’appeler au respect du droit international humanitaire et à la protection des civils à Gaza. La poursuite du processus de colonisation est illégale et le non-respect de la liberté de circulation des Palestiniens porte atteinte à leurs droits fondamentaux. Pourquoi la France, si prompte à appeler à une action militaire contre la Syrie ou à des sanctions contre la Russie, se cantonne-t-elle dans des positions aussi tièdes sur ce dossier ? Des prises de position courageuses et responsables sont indispensables. Vis-à-vis des protagonistes du conflit, cela pourrait passer par un ralentissement des échanges...
...éostratégiques, sociales, économiques, culturelles, dans son dialogue avec ses interlocuteurs, nous avons tous constaté que beaucoup d’Arabes, lorsqu’ils nous parlent d’Israël de manière informelle, emploient trop souvent les mots « les Israéliens » au lieu du mot « Israël » pour que cette nuance sémantique ne soit pas relevée. Inversement, si l’on ne veut froisser personne, on dira plutôt « les Palestiniens » que « la Palestine ». Les linguistes nous apprennent que nommer une chose, c’est la porter à l’existence. Il n’est donc pas anecdotique que les mots « Palestine » et « Israël » puissent être utilisés couramment par tous, notamment par les Palestiniens et par les Israéliens, pour désigner une réalité juridique et affective. États et organisations internationales peuvent reconnaître tous les É...
...dans leurs zones d’influence respectives : Syrie et Liban pour l’une, Palestine et Irak pour l’autre. Après la Seconde Guerre mondiale, la création de l’État d’Israël a été un bouleversement majeur. Elle faisait écho à des siècles d’injustices, qui avaient abouti à une tragédie démentielle. Dans le même temps, les pays de la région acquéraient une indépendance effective. Mes chers collègues, les Palestiniens avaient-ils plus de raisons que tout autre peuple libre de s’effacer ou de se contenter de ce qu’on voulait bien leur laisser ? Je crois que la réponse est non. L’histoire de l’humanité est marquée par des conflits et des conquêtes qui ont conduit à des déplacements de population et aux drames qu’ils véhiculent : déracinements, spoliations, séparations, vulnérabilité des personnes… De tels évén...
Il est aussi un pays démocratique, avec une organisation des pouvoirs qui lui est propre. À cet égard, alors qu’une large part de notre opinion publique confond Arabes et musulmans, combien de nos concitoyens réalisent-ils que le Liban est un pays arabe présidé par un chrétien ? Mes chers collègues, il existe de réelles perspectives au Moyen-Orient pour les relations entre Palestiniens et Israéliens, malgré la tourmente actuelle. Ces perspectives, la France et sa diplomatie les ont à l’esprit depuis longtemps. S’agissant des enjeux contemporains, depuis de Gaulle, immortel dans le cœur des Arabes, jusqu’à Mitterrand, qui invoquait devant le parlement israélien, la Knesset, le droit des Palestiniens à un État, le sens d’une action a été tracé, et il faut s’y tenir. C’est ce qu...
...nsieur le secrétaire d’État, monsieur le ministre, mes chers collègues, dès 1949, soit deux ans après le plan de partage de la Palestine adopté par l’Assemblée générale des Nations unies, la France a été l’un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec Israël. Ces relations, bien que parfois marquées par l’intransigeance de certains dirigeants israéliens à l’égard de la question palestinienne, sont restées courtoises et régulières. Car la France a eu très tôt la volonté d’entretenir des liens directs avec Israël, dans la perspective, notamment, d’être partie prenante au processus de paix au Proche-Orient. C’est cette continuité dans la coopération franco-israélienne qui a fait dire à François Mitterrand, en 1982, devant la Knesset : « Oui, le peuple français est l’ami du peuple d’Is...
Lors du voyage organisé par le groupe d'amitié France-Palestine, nous avons vu ce qui se passait et les difficultés de l'occupation au quotidien. Pensez-vous que le futur Etat palestinien serait viable tel qu'il est actuellement, avec les colonies qui le traversent ? Comment discuterez-vous avec le Hamas ? En tant qu'historienne, je sais qu'on fait la paix avec ses ennemis ; mais les Israéliens ont besoin de ne plus être attaqués continuellement. Même si on ne peut pas comparer, ils souffrent aussi du conflit.